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Bears Ears Akita americain

Akita americain

Vacciner : quand, comment, pourquoi ?

Vacciner : quand, comment, pourquoi ?

La vaccination des chiens est un acte très souvent banalisé, mais il contribue à une importante protection de nos compagnons contre des maladies encore très présentes et bien souvent mortelles. Les chiens d’élevage sont particulièrement exposés aux risques, du fait de leur vie en communauté, soit en concours, soit dans leur chenil, et de leurs contacts fréquents avec des congénères.

Qu'est ce qu'un vaccin ?

Un vaccin est un médicament destiné à stimuler les défenses du chien contre un microbe (virus, bactérie ou parasite) qu’il est susceptible de rencontrer au cours de sa vie. La vaccination consiste à injecter dans le corps un agent infectieux (virus ou bactérie), sous une forme inoffensive mais stimulant la réponse immunitaire de l'organisme. Le système immunitaire disposant d'une forme de mémoire, une exposition ultérieure à l'agent infectieux déclenchera une réponse plus rapide et plus efficace. L'agent est reconnu par une ou plusieurs molécules spécifiques et constitue l'antigène. Le système immunitaire répond par la production d'anticorps spécialement dirigés contre lui et fabriqués par des cellules mémoires (lymphocytes B et T). Un vaccin est donc spécifique d'une maladie.



Contre quoi peut-on vacciner son chien ?

Les maladies virales classiques du chien

La plupart des chiens sont protégés contre ces maladies lors de la vaccination classique.

La maladie de Carré (notée sur les étiquettes des vaccins Cou D)

Elle atteint les canidés (chiens, loups, renards, fennecs) et certaines autres espèces (furets, loutres, visons, genettes, mangoustes, …). Elle peut atteindre des animaux de tous âges. C’est avec la parvovirose la maladie virale la plus fréquente du chien. La contamination se fait par contact direct entre les chiens. L’incubation (période qui va de la contamination à l’apparition des premiers symptômes) dure de 12 à 15 jours. Les premiers symptômes débutent par une forte fièvre (39,5 à 40,5 °C), un écoulement épais et purulent du nez et des yeux ainsi qu’une atteinte respiratoire (toux, respiration difficile et bruyante). L’évolution est le plus souvent fatale (coma), la guérison peut survenir mais laisse parfois des séquelles importantes (perte des dents, trouble de la démarche, troubles de la vue, …).

L’hépatite de Rubarth (notée sur les étiquettes des vaccins H ou a)

Cette maladie porte aussi les noms de maladie de Rubarth, hépatite contagieuse canine ou encore adénovirose. Elle frappe plus gravement les chiots. La contamination se fait par contacts directs et l’incubation est toujours silencieuse. Elle dure de quatre à six jours. Le premier symptôme observé est une très forte fièvre (40 à 41 °C) qui dure 4 à 5 jours. Chez les chiens qui ne succombent pas à la maladie, peuvent apparaître des troubles oculaires caractéristiques : opacification bleutée de la cornée.

La parvovirose canine (notée sur les étiquettes des vaccins P)

Cette maladie est d’apparition récente en France (1979). Elle est caractérisée par une gastro-entérite hémorragique. La contamination se fait par contact direct mais surtout par l’intermédiaire des matières fécales des chiens malades. L’incubation est très courte (3 à 4 jours). Les symptômes débutent rapidement : vomissements répétés, diarrhée profuse parfois hémorragique et abattement. Très vite l’animal, souvent jeune, va se déshydrater et peut mourir en quelques heures.

Les maladies respiratoires contagieuses

La toux de chenil est une maladie respiratoire plus ou moins sévère, très contagieuse. Elle est due à de nombreux virus et bactéries. Il existe des vaccins contre les agents majeurs : la bactérie Bordetella et le virus Parainfluenza de type 2. Cette vaccination spécifique s’adresse plus particulièrement aux chiens vivant ou fréquentant des collectivités et des rassemblements canins.

Les maladies transmissibles à l’homme

La rage (notée sur les étiquettes des vaccins R)

La rage est une maladie mortelle transmissible à l’homme. Le virus est transmis lors de morsure ou de griffure par un animal enragé. Tous les mammifères peuvent être atteints par cette maladie. En France, la vaccination est obligatoire pour les chiens de première et deuxième catégorie, pour les chiens dans les départements infectés par la rage (actuellement uniquement la Guyane) et pour le passage des frontières (à l’import comme à l’export).

La leptospirose (notée sur les étiquettes des vaccins L ou L multi ou L4)

C’est une maladie bactérienne commune à l’homme et à plusieurs animaux. La source principale de contamination est le rat sauvage (rat d’égout ou rat des champs) qui héberge sans symptôme le germe et l’élimine dans l’urine. Ainsi, tous les lieux où pullulent les rats présentent des risques pour les chiens : marais, canaux, rigoles, cours d’eau, chenils extérieurs, … Le germe pénètre dans l’organisme par voie digestive ou par la peau. L’incubation est courte (5 à 6 jours). La maladie peut évoluer sous deux formes : une forme digestive, appelée autrefois typhus, caractérisée par des vomissements sanguinolents et une diarrhée profuse très foncée et une forme ictérique (forte jaunisse) avec une coloration des muqueuses et de la peau jaune orangée, presque toujours mortelle.

Les maladies vectorielles

La piroplasmose (notée sur les étiquettes des vaccins Bab)

La piroplasmose, ou babésiose canine, est une maladie transmise par les tiques. L’agent pathogène (Babesia canis) est un protozoaire, un parasite intracellulaire au sein des globules rouges du chien. La maladie, encore fréquente est grave et nécessite un traitement rapide. Elle se manifeste par de la fièvre, une anémie et des urines fréquemment très foncées. Elle peut aussi toucher et détruire de manière irréversible le foie et les reins. La prévention passe par une bonne protection antiparasitaire et la vaccination éventuelle.

La borréliose de Lyme (notée sur les étiquettes des vaccins Bor)

Cette maladie est transmise par les tiques. Elle est bien connue chez l’homme sous le nom de maladie de Lyme. Les symptômes sont peu caractéristiques, ce qui explique une grande difficulté parfois à réaliser le diagnostic. Le principal symptôme est souvent une boiterie intermittente. Il s’agit alors de mono ou polyarthrite, sans signe radiographique, localisée aux articulations du carpe, du tarse, des phalanges, de l’épaule, du coude ou du grasset. Les articulations atteintes sont alors chaudes, douloureuses et leur volume peut être augmenté. Ces troubles locomoteurs peuvent être accompagnés ou précédés par un malaise général : fièvre, asthénie ou anorexie. D’autres symptômes plus rares peuvent apparaître : troubles cardiaques, rénaux ou encore nerveux.

La leishmaniose (notée sur les étiquettes des vaccins Leish)

Cette maladie est due à parasite transmis par une sorte de moustique : le phlébotome. Elle sévit principalement dans les régions du pourtour méditerranéen, mais son environnement naturel s’élargit progressivement au gré du réchauffement climatique. Les symptômes les plus caractéristiques sont : amaigrissement, fatigue, lésions cutanées, gonflement des ganglions, … La prévention passe là aussi par un traitement antiparasitaire adapté voire la vaccination.



Pourquoi attendre 2 mois pour vacciner un chiot ? 

Avant 2 mois, le chiot possède encore des anticorps de sa mère, ingérés par le colostrum juste après la naissance. Normalement celui-ci est donc protégé au début de sa vie. La plupart des chiots sont protégés pendant leurs premières semaines de vie par les anticorps maternels. Chez la plupart des chiots cette immunité aura  disparu  à  l’âge  de  8-10 semaines  à  un  degré  qui permet  une immunisation  active.  Les  chiots  avec  peu d’anticorps maternels  sont potentiellement  vulnérables  (mais  aussi  capables  de  répondre  à  une  vaccination)  à  un  âge  plus  jeune,  tandis  que  d’autres  peuvent avoir des titres d’anticorps tellement hauts, qu’ils sont incapables de répondre à une vaccination jusqu’à l’âge de plus de 10 semaines ! C’est une des raisons pour lesquelles les chiots ne sont que rarement vaccinés avant l’âge de 7-8 semaines, et qui peut conduire votre vétérinaire à proposer une troisième injection de primovaccination à l’âge de 16 semaines (selon les recommandations de la WSAVA).

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